Empirisme exponentiel
Qu'est-ce que la vie? À quoi rime-t-elle?
Nous n’avons aucune certitude sur l’espace que nous occupons qu’ils s’agissent de notre planète au sein de l’univers ou bien de l'âme au sein du corps… bien sur il n’est pas essentiel de « trouver de réponses, l’important est de se poser
de plus en plus de questions… » Oui je veux bien… mais sans jamais recevoir ne serait-ce que le signe d’une
certitude… nous devenons empiriste. Nous entrons dans un scepticisme aigu et celui-ci mènera inexorablement à un genre
de « lâcher-prise ».
Selon les chrétiens, la terre
est une création de dieu et nous nous devons de le servir afin de trouver éventuellement la vie éternelle au creux d’un
nuage que l’on nomme stoïquement paradis. Pour les bouddhistes, notre vie n’est qu’une vie parmi d'autres
et nous essayons à travers elles d’atteindre l’illumination et de nous libérer du cycle des réincarnations. Pour
les scientifiques et les rationalistes, nous reproduisons une espèce parce que c’est dans notre nature de le faire...
et j’en passe.... Aucune de ces personnes n’a raison tout simplement… parce qu’aucune n’a
tort. Nous ne savons rien de ce qu’est le réel. Pour Socrate, il s’agissait de ce que la raison percevait,
Aristote, c’était ce que les sens nous dictaient. Tant de possibilités font souvent tourner la tête, elles sont étourdissantes…
et le fait que nous ne sachions pas si nous somme l’unique espèce de l’univers ou si il y a par ailleurs plusieurs
univers parallèles ou dénués de liens, le fait que nous ne sachions pas si la vie est un début et une introduction à une suite
beaucoup plus audacieuse (que nous nommons la mort) ou alors une fin qui fut précédée de nombreuse expérience dont nous ne
gardons aucun souvenir, le fait que nous soyons peut-être un genre de fourmilière appartenant à un être titanesque ou que
nous ne soyons qu’un jeu d’ordinateur doué d’une infinité de
possibilités électroniques. Le fait que nous soyons une expérience d'un dieu quelconque, le brouillon d’une œuvre
qui nous dépasse, l’hypothèse que nous ayons nous-mêmes créé des mondes sans s’en rendre compte. Et si la vie
était un rêve? Et si la vie était un cauchemar? Et si la vie était un roman? Et si la vie était un film? Chacun eut une fois
dans sa vie l’impression désagréable que tout n’est qu’une pièce de théâtre (voir « the trueman show » avec Jim Carrey…)
Et en fin de compte, peu importe, car
toutes ces possibilités ne mènent à rien de vraiment précis, il ne nous laisse que l’impression que nous servons à quelque
chose. Nous somme libre.... à la manière d'un criminel libre de se déplacer ou il le souhaite dans sa cellule... Moi-même,
en écrivant ceci et en le plaçant à la vie du public je souhaite probablement que quelqu’un me donne une réponse satisfaisante…
mais je fantasme… nul ne sait rien par rapport à rien. Nous ne faisons que nous réfugier à l’intérieur de paramètre
plus ou moins rassurant... Justement parce que toutes ces questions et ces incertitudes délirantes sont trop complexes pour
pouvoir être approché de tous.
Orion, 18 novembre 2006 (qu’es ce que le temps de toute manière))